Khadijeh

Khadijeh Mossadegh

Feue Khadijeh Mossadegh naquit à Téhéran le 17 décembre 1923 et décéda le 19 mai 2003 à Neuchâtel en Suisse.

Khadije Mossadegh

Sa maladie commença en 1940 à cause du choc qu'elle reçut en témoignant à l'arrestation de son père, qui fut subjugué violemment par la police avant d'être envoyé en prison à Birjand, un endroit désertique. En effet, elle avait beaucouop d'admiration pour son père, Mohammad Mossadegh.

J'ai personellement témoigné à cet évènement à ses côtés à l'époque. Un ami de notre oncle Ahmad Mossadegh, qui était proche de la force de police nous avait signalé l'arrestation, et nous nous étions précipités au poste centrale avec lui-même, ma mère Zia-Ashraf, et Khadijeh, nous cachant derrière les arbres qui se trouvaient en face de l'entrée du poste. Ce fût une scène très émouvante.

Une autre version de cette histoire a été racontée dans les mémoires du Dr. Gholamhossein Mossadegh, notre oncle aîné. Cette version ne prête pas l'attention requise aux détails de l'évènement dû à une omission du narrateur et l'inadvertance de l'éditeur.

Sur le chemin du retour, Khadijeh montra des signes de détresse et sa condition ne s'améliora plus jamais par la suite.

À cause de la façon que ceux étant touchés de dépression étaient traîtés à Téhéran à l'èpoque, un traîtement qui comprenait des chocs électriques et un nombre incalculable d'injections d'insuline, ainsi que l'emprisonnement de son père, le dérangement de Khadijeh péjora son état encore plus.

On m'envoya en Suisse en 1948, trois ans après la fin de la deuxième guerre mondiale. Un peu plus tard, ma grand-mère Zia-o-Saltaneh et Khadijeh m'y rejoignèrent pour pouvoir poursuivre le traîtement de cette dernière en dehors du pays.

On la plaça d'abord dans une clinique à Nyon, puis à Neuchâtel, sous la supervision d'une infirmière spécialisée.

Au début, les fluctuations d'humeur de Khadijeh étaient telles que le corps médical à Neuchâtel la plaça sous traitement en espérant que sa situation s'améliorerait, mais par la suite, une autre équipe à Berne décida de la soumettre à une lobotomie, qui malheureusement détériora sa condition. Ainsi, elle fut condamnée à passer le restant de sa vie dans un hôpital spécialisé.

Après son retour à Perfargier à Neuchâtel, qui est une institution très reconnue, elle vit une vie comfortable mais très calme auprès de son infirmière, Mlle. Baum, qui l'emmenait à des excursions deux fois par année, ce jusqu'à la révolution iranienne de 1978.

Toutes les semaines, ma mère ou bien moi-même lui envoyions 50 Francs suisse accompagnés d'un petit mot, lui faisant part du bien-être de sa famille, auquel elle répondait en Persan avec une carte postale, d'habitude avec le texte : "Cher maman et papa, j'espère que vous allez bien. Au cas où vous demanderiez de mes nouvelles, je vais bien et  je n'ai aucun autre souci que d'être éloignée de vous." Quelques échantillons de ces cartes sont disponibles à la Fondation.

J'avais l'habitude de la visiter à Neuchâtel une ou deux fois par mois. Elle était toujours très contente de me voir et de recevoir ses cadeaux. Cependant, elle ne voulait jamais parler de ses parents. Si j'étais loin de la Suisse, mes amis suisses la visitaient à ma place, même si elle se fatiguait très vite de discuter avec des gens qu'elle ne connaissait pas vraiment. À cause de ce problème, on décida de dire à ceux qui ne la connaissaient pas d'éviter de la visiter. Elle aimait le chocolat et la cigarette, qu'on lui envoyait souvent.

Avec la detérioration de la situation politique en Iran et l'avènement de la guerre avec l'Irak, la condition de Khadijeh s'aggrava aussi. Sa revenue consistait du loyer de deux immeubles qui n'était plus payé entièrement. Ces deux propriétés consistaient de deux bâtiments que le Dr. Mossadegh avait achetés pour pouvoir subvenir aux frais de Khadijeh, des immeubles qui étaient supposés revenir à l'hôpital Najmieh à la fin selon les documents y concernants. En plus, le Dr. Mossadegh avait laissé la responsabilité de Khadijeh à ses enfants et ses petits-enfants un par un selon leur âge. Ainsi, après son décès, ma mère (Zia-Ashraf) s'occupa de son bien-être et suivant le décès des autres enfants, la responsibilté m'en revena.

La hausse des taux de change devint un autre problème à résoudre, et ultimement, je me trouvai endetté à l'institiut Perfargier. Mademoiselle Baum décéda aussi à cette époque et la manque de fonds nous obligea de ne pas chercher un remplecement pour elle. Khadijeh fût donc transférée au quartier des autres patients à l'hôpital.

À partir de cette période les dépenses de Khadijeh, ne pouvant plus être couverts par l'ancien schéma, furent réglés par ma personne jusqu'au jour de son décès.

Genève, le 18 avril 2012 
Abdolmajid Bayat-Mossadegh

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